"Nous savons très bien qui c'est" : François de Rugy dit avoir été la victime d'une "vengeance personnelle"
L'ex-ministre, qui s'estime blanchi, a attaqué Mediapart ainsi que la source des révélations sur les dîners de l'hôtel de Lassay.
L'ex-ministre François de Rugy a déclaré lundi 29 juillet sur BFMTV avoir été victime d'une "vengeance personnelle" suivie d'un "lynchage médiatique", n'exprimant aucun regret sur le fond des affaires qui l'on conduit à démissionner du gouvernement le 16 juillet. Interrogé sur les dîners fastueux de l'Hôtel de Lassay qui ont choqué l'opinion publique, l'ancien président de l'Assemblée a expliqué connaître "l'informatrice" qui a transmis les photos controversées au site Médiapart qui a révélé l'affaire.
François de Rugy dénonce "une vengeance personnelle" de l'informatrice de Mediapart pic.twitter.com/TvTqr7009R
— BFMTV (@BFMTV) July 29, 2019
"Nous savons très bien qui c'est, bien sûr", a précisé l'ancien ministre, parlant à son sujet "d'une vengeance personnelle". "Contre vous ou contre votre femme ?", lui a-t-on alors demandé. "Contre les deux", a-t-il répondu, précisant qu'il s'agissait d'une journaliste, une "relation" de son épouse, elle-même journaliste, qui lui avait confiée les photos du dîner privé de la Saint-Valentin.
François de Rugy s'estime "blanchi"
Sur ce dîner, l'ancien quatrième personnage de l'Etat a expliqué qu'il était "comme d'habitude entre deux séances" et qu'on lui avait "proposé de le faire dans le salon en bas plutôt que dans la salle à manger habituelle et de mettre quelques pétales de roses". "C'est quand même pas ça qui a ruiné l'Assemblée nationale", a lancé François de Rugy qui a rappelé avoir réduit sous son mandat de 13% les frais de réception et de 35% les frais de déplacement. "Mais quelques pétales de rose, quatre bougies sur un chandelier, évidemment, cela fait une photo choc", a-t-il lancé, parlant de "photos volées faites pour choquer".
Je suis la victime d'une cabale, d'un lynchage médiatique inadmissible
François de RugyBFMTV
L'ex-ministre s'est dit "libéré du poids de l'infamie qu'on avait voulu mettre sur [s]on dos". Il avait estimé dès la semaine dernière avoir été "blanchi" par les conclusions des enquêtes diligentées par le secrétariat général du gouvernement et le secrétariat général de l'Assemblée. "Aujourd'hui, le retour à la réalité des faits a fait retomber le soufflé", a-t-il insisté lundi.
Revenant sur sa démission, l'ancien ministre a expliqué avoir considéré qu'il n'était "plus possible d'exercer pleinement [sa] fonction de ministre et en même temps d'organiser [sa] défense". "A un moment donné, j'ai fait primer le sens de l'État, l'intérêt général du président de la République du gouvernement de la majorité sur mon intérêt personnel. Je comprends que ça surprenne, des ministres qui s'accrochent à leur poste. Moi j'ai une autre démarche, une démarche honnête", a-t-il lancé.
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